Un jeune britannique de 15 ans lors des faits, écope de 2 ans ferme pour avoir piraté le directeur de la CIA en 2015

Son avocat plaide sa naïveté

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En juin 2015, un groupe connu sous le nom de « Crackas With Attitude (CWA) » a lancé une série d’attaques informatiques contre des hauts responsables du gouvernement américain. Parmi eux, figure le directeur de la CIA, John Brennan. Le jeune Britannique et sa bande ont réussi à accéder à ses comptes de messagerie et iCloud, et en utilisant son numéro de téléphone personnel.

Mark Giuliano (directeur adjoint du FBI), Amy Hess (agent spécial du FBI), Jeh Johnson (secrétaire à la sécurité intérieure), Avril Haines (conseillère adjointe à la sécurité nationale), John Holdren (conseiller principal en science et technologie) ont aussi été des victimes du groupe de jeunes. Sous la houlette de Kane Gamble, alias « Cracka », âgé alors de 15 ans, le groupe a utilisé « ce qu’on appelle l’ingénierie sociale, qui consiste à manipuler socialement les personnes, des centres d’appel ou des services d’assistance, afin d’accomplir des actes ou divulguer des informations confidentielles », selon l’expert judiciaire John Lloyd-Jones QC.

Le jeune Britannique et sa bande, depuis sa chambre de Coalville, dans le centre de l’Angleterre, ont réussi à avoir accès au compte de messagerie de l’ex-directeur de la CIA John Brennan. Le groupe a également réussi à infiltrer un certain nombre de comptes appartenant à l’ancien directeur du renseignement national des États-Unis James Clapper, y compris sa messagerie personnelle, celle de sa femme, son compte chez son opérateur téléphonique ainsi que son compte chez son fournisseur d’accès à Internet. Ils ont aussi réussi à mettre la main sur de nombreux documents classés secrets concernant les opérations militaires américaines en Irak et en Afghanistan. Le groupe avait ainsi publié les coordonnées de plus de 2000 agents fédéraux et locaux américains.

Ainsi, tous les appels au téléphone de Clapper ont été transmis au Mouvement Palestine Libre. Selon l’accusation, ses actes visaient à soutenir les Palestiniens et étaient motivés par « la mort de civils innocents ». Kane Gamble avait finalement été arrêté en février 2017 sur demande du FBI. Devant la Cour criminelle de l’Old Bailey, lors d’une audience en janvier, Kane, avait plaidé coupable d’une dizaine d’infractions à la législation sur la sécurité informatique commises entre juin 2015 et février 2016. Sur Kane, dix accusations distinctes ont été portées, dont huit chefs d’accusation pour « avoir tenté d’obtenir un accès non autorisé » et deux accusations de « modification non autorisée de matériel informatique ». Son avocat, William Harbage, avait de son côté plaidé la « naïveté » de l’adolescent, qui n’avait jamais voulu « blesser » quiconque. Il a été condamné à deux ans de prison ferme. Le jeune âge de l’accusé, le fait d’avoir plaidé coupable très rapidement, sa naïveté, sa coopération avec la police, mais aussi l’absence de motivation financière ont selon les observateurs motivé la légèreté de la peine infligée.

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